viernes, 30 de junio de 2017

 Sadâqa صداقة :

Les mots d’Abdellatif Laâbi en Espagne

        Leonor Merino (Drª Universidad Autónoma de Madrid)





Publié dans l’Hommage à Abdellatif Laâbi: « Abdellatif Laâbi: un intellectuel tout simplement », Interculturel Francophonies, 16 nov. - déc. 2009, Alliance Française, Lecce (Italie), pp. 195-202.



INSOUMIS EN RECHERCHE PERMANENTE


Cet auteur marocain, fassi, est bien connu depuis 1966, lors de la création de la revue Souffles, fondée par lui autour d’un collectif d’écrivains d’intellectuels, et de plasticiens. Pour les nouveaux écrivains qui naissent sous l’élan et à la chaleur de cette revue, il s’agit de lutter sur quatre fronts que l’on pourrait brièvement définir ainsi: la démistification des valeurs burgeoises et néo-coloniales, la lutte contre l’obscurantisme social et politique, la révalorisation de la culture nationale, l’appui au peuple palestinien et, à travers lui, à tous les peuples opprimés qui luttent dans le monde entier.
En outre, l’intérêt primordial de Souffles est la rénovation des sujets accompagnée de la floraison d’autres formes littéraires (A. Tenkoul), qui ont fait bouger la scène littéraire et artistique du Maghreb.

  



 
Cette date est un point de départ dans son éthique intellectuelle, surtout depuis son premier récit, L’Oeil et la nuit qui voulait désarticuler un genre canonisé: le roman autobiographique où le récit se meut dans la pesanteur des mœurs et coutumes locales[1].

Son oeuvre se multiplie - étreint le monde -: de la prose/romans, de la poésie - des proèmes qui touchent nos âmes et des poèmes érotiques: des fruits du corps -, du théâtre, des ouvrages pour la jeunesse. Toujours dans la quête de nouvelles formes, dans une recherche permanente.

L’écriture de Laâbi extrait sa poétique, sa force de séduction de la violence qui la secoue, dans sa pulsion organique et dans son impact tellurique.

C’est l’euphorie qui naît de la même distorsion du tissu textuel, de la guérilla linguistique (M. Khaïr-Eddine), de la violence du texte (M. Gontard), de la révolte portée au paroxysme, parfois d’une façon fiévreuse, chaotique; la poésie devenue en action, l’action en poésie, en don, en passion, plaçant le sens en relief, poussant le lecteur: égorgez mes taureaux noirs sur les seuils des mosquées/ nourrissez mille et mille mendiants/ alors je viendrai/ vous cracher dans la bouche[1].

Car, de même que la tristesse accompagne les êtres humains - ceux qui peignaient les grottes d’Altamira l’avaient déjà -, le poète est rebelle par nature. Et celui qui n’est pas rebelle n'est pas poète.

Mot subversif, où la colère devient cette fureur irrépressible, un gros caillot acéré dans la gorge. Son engagement s'exerce d'abord dans l'écriture, espace intime et infini où il se met lui-même en question tout en interpellant les autres: écrire - une ordalie - sa solidarité avec l’Homme, éprouver l’haleine de la camaraderie. Pour lui, il existe un futur meilleur, un au-delà, un socle, un réel, du vivant.

Passeur d’émois, de défis

Le poète est arrivé à Madrid, lors des traductions de ses récits, accompagné de Jocelyne: Awdah عودة (le retour), surnom donné à sa femme qui rythme El camino de las ordalías (Le chemin des ordalies): Mi cordón umbilical, la voz y el cuerpo de mi lenta, lentísima resurreción[2]. Le coeur de l’aimée, qui bat toujours dans sa paume, le réconforte.

Ce récit relate le passage douloureux, d’abord de la prison à la liberté retrouvée, mais aussi, plus largement, le passage douloureux que comporte toute expérience de création, d’écriture.

            Ses huit ans et demi d'emprisonnement à Kénitra de 1972 à 1980 deviennent le témoignage d’une aventure intérieure - la prison est une impitoyable école de transparence -, où il palpe ses blessures ouvertes, et, à nouveau, il ré-apprend à se joindre au pouls du monde, avec de la tendresse, avec de la serénité: Mon ordalie n’est qu’une goutte dans l’océan.





En effet, après avoir été emprisonné, torturé et, une fois libéré, l’interdition de sortir de son pays pendant quelques années, on a vraiment besoin d’un bagage de compréhension et de pardon, sans aucun type de rancune, pour nous léguer un message profond, humain, en rédigeant ce récit, où sa mémoire à vif le ramène sans cesse en arrière, avec l’irruption constante de séquences analeptiques, et le parcours à travers Fès - une synesthésie d’odeurs, de couleurs - pour aller se recueillir devant la tombe de sa mère, décédée tandis que le fils était en prison.

Définitivement, ce poète est venu au monde pour aimer, pour se donner: ton coeur vierge, marqué par le fer incandescent de ta colère intacte. La haine lui est étrangère, car il a une foi inébranlable dans un Continent humain: el amor a la vida, el amor a amar, el amor a la entrega integral[3]. Ce sont la mort et l’amour qui ont déposé la tendresse dans son corps meurtri. L’espoir c’est une manière de survivre, et la chanson du martyr de la révolution chilienne, Victor Jara - son plus grand frère -, c’est aussi une manière de résister:

Levántate y mírate las manos./ Para crecer estréchala a tu hermano./ Juntos iremos unidos en la sangre...[4]
Et la fidèle Awdah, un flot de douceur, de jouer de la guitare:
Yo no canto por cantar/ ni por tener buena voz,/ canto porque la guitarra
tiene sentido y razón
[5].

Et Laâbi de se rallier à Viglietti - chanteur et compositeur uruguayen -, à son compromis éthique et idéologique:

Yo pregunto a los presentes/ si no se han puesto a pensar/ que esta tierra es de nosotros/ y no del que tenga más...[6]






Aussi ce passionné de l’écriture - tout silence est une mort par défaut -, loue-t-il le rôle joué par les femmes envers ses camarades qui, comme lui, étaient emprisonnés: les femmes, si fort aimées, étaient nos yeux et nos poumons extérieurs. Elles étaient orgueilleuses, heureuses, de ces fils, de ces frères ou de ces époux qui portaient la semence de leurs propres rebellions étouffées. Le sang écoulé, la douleur éprouvée n’ont pas été en vains - Le Maroc ouvrira sa terre généreuse pour acueillir son fils: ma place a été toujours parmi vous.

Cette espèce d’illuminé de l’écriture, ce vieux loup des mers carcérales[7], ce chameau des cadrans désertiques[8] est déjà libre.

Son aveu, qui clôture ce récit, est un hymne d’espoir qui s’élève par-dessus nos plaintes humaines: Viejo lobo de los mares carcelarios si eres libre ahora, es porque llevas esa ciudadela, para el resto de tus días grabada en el corazón.

Bribes d’une mémoire orale d’humour, d’ironie

Décidemment, l’écriture de Laâbi devient une fête. La vie l’interpelle. Il écrit avec “sa” vie. Il a toujours son mot à dire comme Ghita, la sensible mère de Namouss, qui parcourt avec ses mots d’anthologie, Le fond de la jarre[9] et à qui cette espèce de feu follet qui ne tient pas en place lui doit beaucoup.




Lui, il connaît sa Ghita sur le bout des doigts - elle, elle a accouché de onze enfants -: son humeur fantasque et rouspéteuse, ses élans de tendresse cachée, son esprit de contradiction qui était un sixième sens - et alors l’image du petit loustic de La civilisation ma mère...! de Chraïbi[10], vient à ma mémoire: deux femmes, deux sensibilités, deux rebelles, avant la lettre.

Mais Namouss (Moustique) - mon ancêtre et mon enfant, recueille l’épilogue - ressemble aussi à son père Driss - artisan respecté de la Sekkatine -, par sa marche agile qui arpente les ruelles et dribble les obstacles de ce grand théâtre bigarré qu’est la médina, comme s’il était le meilleur joueur du MAS, l’équipe de football fassi.

Parcourir les souks de Fès de la main enfantine de Namouss, tandis qu’il va vers la boutique de son père - pour lui dire de retourner à la maison daba daba (immédiatement) selon l’ordre de Ghita -, devient une aventure inoubliable - et La boîte aux merveilles et Le Passé Simple[11] reviennent à ma mémoire.

Et la critique au monseigneur Ramadan est faite sans acrimonie - loin des “imprécations” des autres romans maghrébins -, avec l’humour maternel, avec son intelligence naturelle: Elle est bien belle notre religion! On doit passer toute la journée étranglés comme des chiens. Le gosier sec et les intestins qui jouent de la trompette. Ni repos le jour, ni sommeil la nuit. Et qui c’est qui récolte les tracas? C’est Ghita, la bonne des grands et des petits, l’orpheline qui n’a personne pour la prendre sous son aile.

Décidemment, ce narrateur-héros et protagoniste du roman nous invite sur les traces de son enfance et de son entourage qu’il puise du fond de la jarre[12], tandis qu’il cherche à comprendre qui il est. De ses ailes gigantesques - son immense rêverie -, tel un albatros (Rimbaud), il plane au-dessus des terrasses, il s’élève enfin au-dessus sa ville natale multicolore - Fès: cour des miracles -, où ses souvenirs sont encadrés, limités, entre ses principales issues: Bab Guissa ou Bab Ftouh.

Et comme la fameuse madeleine (Proust), un simple radis éveillera chez lui les plus beaux moments de sa prime enfance entourée de ses frères, Si Mohammed - personnage controversé au sein de la famille -, sa soeur Zhor - la sagesse même -; sa belle-soeur Lalla Zineb - qui ne se gênait pas pour se changer dans ma présence -, l’oncle Touissa - son sobriquet pour Abdelkader -; sa passion pour l’école - pour la françaouia, la francissia, la frantaisia -; son amour pour la science - un océan qui obéit à des maîtres qui le connaissent bien selon l’adage de son père -; ses premiers professeurs: M. Banaïssa, Si Daoudi, M. Cousin; ses camarades: Hat Roho - un blondinet aux yeux bleus -, Hammad - grincheux et pleurnichard -, Loudini - un faciès de bandit -, Belhaj - timoré d’habitude -; les personnages pittoresques, marginaux de la ville: Chiki Laqraâ (la Frime chauve), Bou Tsabihate (l’Homme aux chapelets), Bidouss (le mendiant unijambiste), Bou Souit (le père Fouet), Aâssala (la femme aux chats), Harrba (un narrateur hors pair).


La référence à la chute du mur de Berlin ouvre et clôture le roman, et le tout est encadré par les événements du Maroc, lorsque le général Guillaume a menacé de faire manger de la paille aux Marocains qui s’opposaient au protectorat et par un sultan fantôme érigé, tandis que le sultan, regretté, était en exil dans une île lointaine, africaine, que Driss s’obstinait à appeler Madame Cascar - et Madame Lafrance de Maïssa Bey assaille ma mémoire.

Des attentats surgissent. Tout le pays attend la délivrance. Le mot Istiqlal! - Indépendance! - résonne dans tous les coeurs. Les portraits d’Allal-el-Fassi et de Belhassan El Ouazzani suspendus aux murs des maisons. Maintenant, les terrasses sont pleines. Les youyous déferlent.

Des trémolos dans les voix de tous les marocains à l’unisson: Moulana ya doul-jalal/ Ben Youssef wa-l-istiqlal - Ô Seigneur de gloire/ Ben Youssef et l’indépendance -. Alors, le visage de Mohammed Ben Youssef est apparu sur la lune! - et La mémoire tatouée de Khatibi remplit ma mémoire.

Laâbi recourt aussi dans ce roman à des déformations des mots français, à des interjections, à des onomatopées, à des chants, à des vers, à des comptines, à la chanson du melhoun: tout ce recours à des expressions traduites de l’arabe dialectal qui cohabitent avec un français, soutenu plein d’humour, qui offrent une saveur verbale et une plasticité littéraire.

Les greffes orales sur le plan littéraire peuvent rajeunir l’écriture par l’utilisation de nouvelles cathégories esthétiques qui peuvent permettre d’obtenir un effet d’étrangété, c’est-à-dire de produire l’intérêt romanesque, tout en y relativisant le sérieux.

Abdellatif Laâbi d’écrire en français - langue étrangère - et d’inscrire une spécificité qui puise ses composants dans le patrimoine culturel[13], tout en créant une mythologie moderne dont les racines sont ancrées dans l’imaginaire populaire africain.

D’autres versions à l’espagnol




Son implication pour la Vie l’a emmené à écrire sur l’environnement et le développement en Méditerranée[14], menant à bien une étude globale des défis de l’environnement dans les pays riverains, et pour la connaissance de la contamination de la Méditerranée. Car aborder des défis de l’environnement dans la terre, permet d’aborder convenablement un aspect important de la contamination marine.

Son Anthologie sur la poésie marocaine qui regroupe une trentaine de poètes a aussi été versée à l’espagnol[15].


Et en tant que citoyen, intellectuel concerné, brisé par la douleur des Autres, il écrit un long poème, Gens de Madrid, pardon![16], en solidarité avec les attentats terroristes de Madrid, le 11 mars 2004, qui est rythmé par ces mots écrits en espagnol, ¡Ay qué día tan triste en Madrid!:

[...] Pardon pour les mères de la future place du 11 Mars/ Pardon pour le silence de mes frères/ pour ne pas dire leur  indifférence/ Pardon de ne pas avoir fait plus et mieux/ contre le loup qui décime ma propre bergerie.

Et Abdellatif Laâbi de récriminer contre les terroristes: 

Messieurs les assassins/ vous pouvez pavoiser/ Spéculateurs émérites, vous avez acquis à vil prix le champ 
incommensurable des misères, des injustices, de l’humiliation, du désespoir, et vous l’avez amplement fructifié. [...] On dit que vous faites bien fonctionner vos méninges. Alors, puis-je vous poser une question simple:/ C’est quoi pour vous un être humain?/ Pourquoi ce silence? Répondez-moi!/ Alors pardon, gens de Madrid/ Pardon du peu que les mots peuvent/ disent à moitié/ et souvent ne savent pas/ mais s’il vous plaît/ pardon.

¡Ay qué día tan triste en Madrid!
Alors pardon, gens de Madrid.

Ce poète, passeur des mots - membre de l’Académie Mallarmé qui a récemment réçu le Prix Robert Ganzo 2008 pour l’ensemble de son œuvre -, participe même de sa propre chair quand l'injustice, l'oppression, le terrorisme, atteint les droits de l'Homme, et il considère la création comme le domaine privilégié de la Liberté.




Jocelyne, écrivaine,
sa complice dans la Vie et l'Écriture

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                                                           Abdellatif LAÂBI


A la violencia del poder
la respuesta por la violencia del cuerpo poético
sacudida en su pulsión orgánica
impacto telúrico
euforia en la distorsión del tejido textual
rebeldía en frenesí
-seísmo permanente-:
grito contra el yugo de los pueblos
grueso cuajarón acerado en la garganta
cólera mudada en trismo vascular.
                                   La palabra arma de combate
                                   La obra alma de la historia coetánea.

Alma rebelde
Verbo urgente
Espíritu vigía
Libre pensamiento
Agrimensor de la luna
unido al pulso del universo
en búsqueda de lo humano.
                        Palestina su tormento:
                        Discurso en la colina árabe
                        Pasto de silencio.

La (in)Justicia no arredra
ni la tortura doblega
lejos de deshumanizar
sirve de resurrección:
            Desollado vivo,
            en el reino de barbarie,
            el árbol de hierro florece,
            hospitalario  dédalo poético,
            en el camino de las ordalías.

                        Ante Todos los desgarros
                                   -lejano el odio-
                        en El abrazo del mundo.
                                                                                             
© Leonor MERINO



     [1] Laâbi, A., Le Chemin des ordalies, París, Denoel, 1982. Traducción Víctor Luis Gómez, El camino de las ordalías, Madrid, del Oriente y del Mediterráneo, 1995.


[1] “Oeil de talisman”, Le Règne de barbarie suivi de Poèmes Oraux, Rabat, à compte d’auteur, 1983, p. 9.
[2] El camino de las ordalías, Madrid, Del Oriente y del Mediterráneo, 1995, p. 138. Traduction: Víctor Luis Gómez.
[3] Ibid., p. 230.
[4] En espagnol dans le texte original.
[5] En espagnol dans le texte original.
[6] En espagnol dans le texte original.
[7] Cette expression qui désigne sa propre résistence, face aux avatars de la vie, est écrite neuf fois dans le texte.
[8] Cette expression qui désigne aussi sa propre résistence est écrite six fois et une fois, vieux chameau.
[9] Fez es un espejo: el fondo de la tinaja, Madrid, Del Oriente y del Mediterráneo, 2004. Traduction: Inmaculada Jiménez Morell.
[10] La civilización, ¡madre mía!.., Centro Francisco Tomás y Valiente, UNED Alzira-Valencia, 2001. Traduction et Introduction: Leonor Merino.
[11] El Pasado Simple, Del Oriente y del Mediterráneo, Madrid, 1994. Traduction: Inmaculada Jiménez et Leonor Merino. Introduction: Leonor Merino.
[12] Ce titre est extrait d’une expression de Yoha - ce type méditerranéen mythique, maître des facéties -, qui est expliquée dans l’épilogue.
[13] De même que Driss Chraïbi et Abdelhak Serhane font revivre la mémoire collective, la rechargent d’un sens nouveau: Ma communication : Polifonía de voces oblicuas en el espacio oral marroquí, XVII Simposio de La Literatura Española General y Comparada, Universidad Pompeu Fabra, Barcelona, les 18-20 septembre, 2008.
[14] Abdellatif Laâbi - Yacine Benchahou, Medio ambiente y desarrollo en el Mediterráneo: estrategias para el futuro, Barcelona, Icaria-Cidob, 2004.
[15] La poesía marroquí: de la Independencia a nuestros días, Santa Cruz de Tenerife, Idea, 2006.
[16] Il a été lu le 11 juillet à Leganés (Madrid) lors des journées organisées par le comité Marocain de Solidarité pour les Victimes du Terrorisme, la Fondation Hassan II pour des résidents marocains à l’étranger, la Fondation de la Culture du Sud et le Cercle de la Méditerranéenne. Il a été traduit - mais non publié - par Les Éditions Del Oriente y del Mediterráneo.
Lors de cet événement affligeant, Laâbi écrit aussi le manifeste: Sadaqa: construire amitié, qui fut signé par de nombreuses personnalités au Maroc et appuyé par un groupe nourri d’intellectuels et d’artistes espagnols. S’inaugurant ainsi “El tren de la amistad”, un échantillon composé par 192 seaux peints par des artistes et des citoyens marocains afin de condamner les attentats de Casablanca et de Madrid.





























[1] Sa préface à la réédition de L’Oeil et la nuit, Rabat, SMER, 1982. Il n’a jamais éprouvé le désir d’écrire l’une de ces autobiographies édifiantes qui étaient une espèce de preuve d’aptitude dans la littérature des colonisés, insiste l’auteur dans Le chemin des ordalies. “Une autobiographie détournée et plurielle” chez Feraoun, Kateb, Chraïbi, Dib, Memmi, Boudjedra, Ben Jelloun.

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